Alors qu’une proposition de loi contre la fast fashion sera étudiée au Sénat le 2 juin 2025, la mobilisation contre cette industrie destructrice s’intensifie à l’échelle européenne. WeMove Europe , les Amis de la Terre France et Emmaüs France lancent une pétition adressée à la Commission européenne, exigeant une transparence totale sur l’impact environnemental des vêtements et la mise en place de mesures contraignantes pour les marques de fast fashion comme Shein, Temu, Primark et Zara.

Pourquoi cette pétition est essentielle ?
Chaque année, 150 milliards de vêtements sont produits à travers le monde, alimentant une surconsommation effrénée et une pollution massive. Le secteur de la mode représente 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, tout en exploitant impunément les travailleur-euses en Asie. Une robe en polyester, fabriquée à partir de combustibles fossiles, peut mettre jusqu’à 200 ans à se décomposer, tandis que les textiles synthétiques rejettent 500 000 tonnes de microplastiques dans l’océan chaque année.

Les revendications de la pétition :

• Soutenir l’adoption de la méthodologie française d’affichage environnemental, qui permet d’évaluer l’impact réel des vêtements et de dénoncer les dérives de la fast fashion.
• Utiliser cette méthodologie comme référence pour un affichage environnemental européen, car elle est plus performante que le système en cours de développement, influencé par les lobbies de la fast fashion.
• Rendre cet affichage obligatoire pour tous les produits textiles et chaussures vendus dans l’Union européenne et instaurer des pénalités financières pour les produits les plus polluants.

La France a déjà proposé un score environnemental qui prend en compte l’impact écologique et les pratiques marketing agressives de la fast fashion. Ce système permettrait aux consommateur-ices de faire des choix éclairés et constitue la base de la loi française contre la fast fashion. Cependant, au niveau européen, un autre système de notation est en discussion, fortement influencé par les lobbies de la mode rapide. Ce système pourrait favoriser les matières synthétiques et donner des scores avantageux aux marques polluantes, au détriment des textiles biologiques et durables.

Agir avant qu’il ne soit trop tard !
Si ce système biaisé était adopté, il tromperait les consommateur-ices et protégerait les intérêts des grandes marques, plutôt que ceux de la planète et des travailleur-euses du textile. Il est donc urgent que l’Union européenne suive l’exemple de la France et adopte une méthodologie stricte et transparente.

Rejoignez la mobilisation !
La fast fashion ne peut plus rester impunie. Nous avons besoin d’une réglementation forte et ambitieuse pour protéger l’environnement et les droits humains. Signez la pétitionet exigez des mesures concrètes pour une mode plus juste et durable.