L’Objectif de Développement Durable (ODD) 6 vise à garantir l’accès universel à une eau potable de qualité et à des services d’assainissement adéquats d’ici 2030. Cet objectif est essentiel pour la santé, le bien-être et la durabilité des écosystèmes. Cependant, les défis liés à la gestion de l’eau et de l’assainissement varient selon les contextes internationaux, nationaux et locaux.

À l’échelle mondiale, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement reste un défi majeur. En 2022, environ 2,2 milliards de personnes n’avaient pas accès à une eau potable gérée en toute sécurité, et 3,5 milliards ne disposaient pas d’installations sanitaires adéquates. Les principales problématiques incluent :

• La pénurie d’eau : La demande en eau dépasse la croissance démographique, exacerbée par le changement climatique et l’urbanisation rapide.
• La pollution : Les eaux usées non traitées et les déchets industriels contaminent les ressources hydriques.
• La coopération transfrontalière : De nombreux bassins hydrographiques traversent plusieurs pays, nécessitant une gestion collaborative pour éviter les conflits.

Des initiatives internationales, telles que l’Agenda 2030 et l’Accord de Paris, encouragent les investissements dans les infrastructures hydriques, la restauration des écosystèmes liés à l’eau et l’éducation à l’hygiène.

En France, l’accès à l’eau potable est largement assuré, mais des défis subsistent :

• Gestion des ressources : La France est confrontée à des sécheresses répétées et à une baisse des nappes phréatiques, notamment celles du Cénomanien.
• Qualité de l’eau : Bien que la qualité soit globalement bonne, certaines régions souffrent de pollution agricole et industrielle.
• Coût et gouvernance : Le transfert des compétences en matière d’eau et d’assainissement vers les intercommunalités entraîne des réorganisations et des hausses de tarifs.

La stratégie nationale met l’accent sur la gestion durable des ressources, la réduction des prélèvements et l’amélioration des infrastructures pour limiter les pertes et garantir la continuité du service.

À Tours, la Métropole Val de Loire est responsable de la gestion de l’eau potable et de l’assainissement depuis 2017. Les enjeux spécifiques incluent :

• La préservation des nappes phréatiques : La nappe du Cénomanien, essentielle pour l’approvisionnement en eau, est surveillée de près pour éviter une surexploitation.
• Le traitement des eaux usées : Tours dispose de 16 stations d’épuration, dont certaines utilisent des technologies écologiques avancées.
• La sécheresse et le réchauffement climatique : Les niveaux des nappes et des cours d’eau secondaires sont particulièrement bas, nécessitant une vigilance accrue et des économies d’eau.

Des projets locaux, tels que le renouvellement des réseaux vétustes et la réduction des prélèvements, contribuent à une gestion plus durable de la ressource.

Les enjeux internationaux, nationaux et locaux sont interconnectés :

1. À l’échelle mondiale, le réchauffement climatique aggrave la pénurie d’eau, un phénomène également observé en France et à Tours. Les actions locales, comme la réduction des prélèvements, participent à l’effort global de préservation des ressources.
2. La lutte contre la pollution des eaux est une priorité commune. Les initiatives locales de Tours, telles que le traitement des eaux usées, s’inscrivent dans les objectifs nationaux et internationaux de réduction de la pollution.
3. La gestion intégrée des ressources en eau, promue par l’Agenda 2030, est appliquée en France et à Tours à travers des politiques de gouvernance et de transfert de compétences.

L’Objectif 6 est un pilier essentiel pour garantir la santé et la durabilité des écosystèmes. Les défis liés à l’eau et à l’assainissement nécessitent une approche coordonnée entre les niveaux international, national et local. À Tours, les efforts pour préserver les nappes phréatiques, améliorer les infrastructures et sensibiliser à l’économie d’eau illustrent l’importance d’une action locale alignée sur les objectifs globaux. Ensemble, ces initiatives contribuent à un avenir où l’eau reste une ressource accessible et durable pour tous.