Chaque 10 mars, les Tibétains commémorent le Soulèvement national du 10 mars 1959 à Lhassa contre l’occupant chinois. A Paris, un rassemblement est prévu sur l’Esplanade des Droits de l’homme du Trocadéro, à 15 heures, et désormais de plus en plus de citoyens français ordinaires s’interrogent sur le nombre sans cesse croissant des immolations par le feu au Tibet et notre impuissance à faire cesser ces horribles suicides : plus d’une centaine à ce jour, dont 85 pour la seule année 2012, et déjà une douzaine pour les deux premiers mois de l’année 2013.

Ces immolations par le feu sont le fait d’hommes et de femmes, de religieux et de laïcs, avec une forte majorité de moins de 30 ans, dont beaucoup de jeunes de 16, 17, 18 ans. Pour seule réponse, le gouvernement chinois fait peser, notamment sur l’entourage des immolés, une répression aussi sévère qu’absurde, multipliant ces derniers temps des condamnations jusqu’à 13 ans de prison, voire à la peine de mort, pour « incitation au suicide par le feu ».

Des parrains de la Délégation régionale d’Indre-et-Loire de l’AET feront le déplacement, ne serait-ce que par respect pour la mémoire de ces citoyens courageux de toute l’aire tibétaine qui sacrifient leur vie dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Ces jeunes, ces hommes et ces femmes ont des noms, des visages et des familles. Pour en savoir plus, deux liens qui sont aussi rappelés sur le site de l’association Aide à l’Enfance Tibétaine :
– http://vimeo.com/59579293
– et http://www.youtube.com/watch?v=TMCByCspD14
Il s’agit d’un reportage très touchant de Katie Lin « Beyond the numbers : a Human Perspective on Tibet Self-immolations », publié le 13 décembre 2012 sur le site du TCHRD (Tibetan Center for Human Rights and Democracy), basé à Dharamala, en Inde du nord.

Martine Giraudon, Déléguée régionale de l’AET (Aide à l’enfance Tibétaine).